Trouvez la position juste !
Les pédagogues romains se posaient déjà la question. Plus tard, Freud met en évidence les risques psychiques liés aux excès de rigidité. Enfin les psychanalystes, les éducateurs et les ethnologues ont vanté les avantages d'une éducation plus libertaire. Aujourd'hui, l'éducation des enfants et des adolescents oscille entre sévérité et laxisme.
Une attitude sévère, une position ferme, un refus clair font passer les parents pour des bourreaux aux yeux de leurs propres enfants et de toute personne témoin de la scène. La génération actuelle de parents est écartelée entre deux exigences contradictoires : d'une part, marqués eux-mêmes par une éducation trop sévère, ils ne souhaitent pas la reproduire, d'autre part, ils souffrent de ne pas assumer leur rôle de parents et font face au malaise de leurs enfants privés des limites nécessaires à la construction de leur identité et de leur indépendance. Nombre de parents n'osent plus dire non, s'opposer à leurs enfants de peur de les frustrer et de les traumatiser. Ce courant permissif relayé dans les médias et par certains psys font le malheur des enfants dépourvus d'outils et de modèles pour gérer les inévitables frustrations de la vie. Faute de règles fixes et explicites, de limites et d'autorité claires, l'angoisse des jeunes croît : sentiment de vide intérieur, d'infériorité, d'inhibition, sentiment d’insatisfaction perpétuelle aussi, d'injustice de ne jamais avoir ce à quoi ils estiment avoir droit, que l'on retrouve chez les jeunes adultes.
La fonction paternelle comme autorité morale et symbolique, garant de l'interdit de l'inceste, bat de l'aile. De plus, notre société a tendance à gommer les différences sexuées et d'âge. La confusion règne et les parents s'identifient à leurs enfants en adoptant le même look, ils les empêchent de grandir en se mettant sur le même plan qu'eux. Ils nient leur statut d'enfants, d'êtres humains non encore adultes et fixent parfois des objectifs impossibles à atteindre.
Les « dix commandements » des parents :
Ces compétences éducationnelles participent au bonheur des enfants, leur santé, leur devenir d'adultes épanouis. Cependant pas de stress, on ne peut pas être parfait, on fait juste de son mieux, il ne faut pas l'oublier, et se laisser guider également par son instinct!
1 Amour et affection : soutenir et accepter l'enfant, être affectueux, passer du temps ensemble
2 Gestion du stress : réduire son stress et celui de son enfant en pratiquant, si nécessaire, des techniques de relaxation, favoriser l'interprétation positive des événements
3 Compétences relationnelles : maintenir une relation saine avec l'autre parent, montrer l'exemple de relations aimables avec autrui
4 Autonomie et indépendance : traiter son enfant avec respect et l'encourager à devenir autonome
5 Education et apprentissage : encourager l'enfant, lui donner l'exemple lors des apprentissages, lui procurer des occasions d'apprendre
6 Compétences de vie quotidienne : subvenir à ses besoins, assurer des revenus stables, former des projets d'avenir
7 Contrôle du comportement : récompenser les comportements positifs de l'enfant, le punir si les autres méthodes échouent
8 Santé : lui donner un style de vie sain, de bonnes habitudes (exercice physique, alimentation équilibrée)
9 Spiritualité : encourager le développement spirituel ou religieux, participer à des activités associées
10 Sécurité : prendre des précautions pour protéger l'enfant, être attentifs à ses activités et à ses relations.
Sachez qu'on peut développer, améliorer nos compétences éducatives. Aujourd'hui, être parent, ça s'apprend !